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Les villages

L'entité communale d'herbeumont se compose de plusieurs villages qui ont chacun leurs attraits et leur histoire

Les villages de la commune de Herbeumont

Herbeumont

Le nom Herbeumont se compose du mot allemand HERB qui signifie âpre et du substantif latin MONT qui veut dire hauteur.

On peut aussi comprendre ce nom comme « Mont herbeux »

Herbeumont est un village très ancien. Existait-il déjà au temps des Romains ? On le pense, mais on n'a aucune preuve bien qu'une chaussée romaine située au lieu-dit « Poteau de Straimont » près de l'Antrogne traversait nos forêts.

L'Abbé Tillière, auteur de l'histoire d'Orval affirme qu'au VIIe siècle, le domaine de Conques ouvrait ses portes. On pense également, toujours sans preuve, qu'à l'époque de Charlemagne, des verreries étaient en activité au premier pont de l'Antrogne. Les premières traces écrites datent de 1192 (Archives Administration des terres Wallonnes). On sait que le château a été construit vers 1268. Pendant plusieurs siècles, la vie du village s'est conjuguée à celle de cette forteresse.

Bien plus tard, l'activité minière propulsa Herbeumont dans une activité industrielle florissante. L'extraction de schiste et la confection d'ardoises firent connaître le village dans toute la Belgique et bien plus loin encore. Ce fut ensuite, grâce à la culture du tabac, qu'Herbeumont connut une belle publicité.

Saint-Médard-Gribomont

L'origine de Saint-Médard remonte à l'an 941. Le village faisait alors partie du comté de Chiny.

Lors d'une chasse, la fille du châtelain fut portée disparue et les recherches demeurèrent vaines. Après avoir prié Saint-Médard, on la retrouva morte au pied d'un chêne. Fidèle à sa promesse, le châtelain fit construire à l'endroit une chapelle en l'honneur du saint.

Quelques chaumières vinrent s'y joindre.

C'est ainsi que le village de Saint-Médard vit le jour. La chapelle que l'on peut admirer de nos jours fut érigée en 1857, elle fut restaurée en 1985. Les vitraux qui garnissent les fenêtres racontent cette page d'histoire régionale.

Martilly

Tout comme Saint-Médard et les autres villages de la commune, Martilly faisait partie, au moyen-âge, du comté de Chiny. A cette époque, le hameau était le siège d'une « Cour de Haute Justice ». Une potence y était installée, au-dessus du village, au lieu dit «L'Homme Mort». De cet endroit, un magnifique point de vue s'ouvre sur les méandres de la Vierre. Martilly a été très connu dans les années 60 comme étant un village artisanal, et cela  jusque dans les années 80.

Straimont

Le village de Straimont se situe sur la route nationale 85 « Neufchâteau — Florenville».

A Straimont, les pêcheurs trouveront un havre de paix pour pratiquer leur sport favori en toute quiétude. Pour les amateurs de baignades, un plan d'eau a été aménagé sur la Vierre.

L'origine du nom Straimont viendrait du latin Strata = "chemin pavé, grand route". En effet, l'itinéraire d'Antonin (itinéraire géographique rédigé vers 280 apr. J.C.) signale que la chaussée romaine Reims — Arlon — Trèves passait près de ce lieu.

En 2004, Réserves Naturelles — Natagora démarrait un nouveau projet dans l'ancienne commune de Straimont : la création d'une réserve naturelle de 16,50 ares dans la vallée de la Vierre. Rivière typiquement ardennaise, à la transparence cristalline, la Vierre est bien connue des naturalistes, des promeneurs et des amateurs de nature en général. Affluent important de la Semois qu'elle rejoint à la hauteur de Jamoigne, la rivière se caractérise par un cours sinueux qui serpente tantôt parmi des prairies humides, tantôt à travers des bois de feuillus ou d'épicéas. L'intérêt paysager de l'endroit est vraiment remarquable. Au printemps, le cours d'eau s'embellit en outre de multiples floraisons blanches de renoncules aquatiques. La rivière constitue le royaume du martin-pêcheur et du cincle plongeur, ce « merle d'eau » qui n'hésite pas à s'immerger pour chercher sa nourriture sur le lit de la Vierre. Outre plusieurs espèces de rapaces toujours fascinantes, deux oiseaux emblématiques peuvent être observés dans et autour des milieux forestiers : la cigogne noire et le grand corbeau. Le grand échassier est bien connu pour son retour spontané dans nos régions tandis que la première reproduction libre du corvidé, réintroduit en Belgique, a eu lieu à Straimont. Parmi les passereaux, il faut aussi signaler la rousserolle verderolle, la locustelle tachetée, le gobe-mouche noir, le rossignol, le pouillot siffleur, le bouvreuil et les bécassines en hiver.

Menugoutte

Le joli hameau de Menugoutte est constitué de quelques fermes et d'une dizaine de maisons. C'était, en son temps (XIIIème - XIXème siècles), le point de passage obligé des ouvriers qui, en provenance de Neufchâteau et des environs, se rendaient à pied aux forges de Waillimont.

On raconte que Menugoutte devrait son nom aux haltes que, souvent, après une journée, ces travailleurs faisaient pour se désaltérer d'une « menue goutte ».